vendredi 23 mai 2014

Les années sombres du Cambodge

De 1975 à 1979 le Cambodge connait ses années les plus sombres sous le régime des Khmers rouges. Pour tous les cambodgiens cette période est encore gravée dans les mémoires. A Phnom Penh nous avons visité les musées du génocide de Tuol Sleng et de Choeung Ek qui nous ont permit de saisir l'histoire de ces années de terreur.

Le musée de Tuol Sleng, appelé aussi prison S21 est devenu le plus grand centre de torture du pays entre 1975 et 1979. Tous ceux considérés comme traitres au régime des khmers rouges y étaient envoyés, les instituteurs, les avocats, les médecins, mais aussi ceux qui simplement portaient des lunettes ou savaient lire.
Les prisonniers étaient torturés jusqu'à ce qu'ils finissent par avouer leur traitrise au régime. Les khmers rouges étaient particulièrement méticuleux et prenaient en notes toutes les déclarations des prisonniers. Une fois les aveux obtenus, (s'ils étaient encore vivants) les prisonniers étaient exécutés.
Dans la cour du musée de Tuol Sleng, une potence. Les prisonniers y étaient pendus la tête en bas, s'ils perdaient connaissance, leurs têtes étaient plongées dans des jarres contenants des produits toxique utilisés pour l'agriculture.






 Les 10 commandements du centre font froid dans le dos.
A leur arrivée, chaque prisonnier étaient photographiés avec un numéro de matricule. Ces photos sont exposées dans le musée, on y voit aussi des enfants, certaines, insoutenables, montrent des corps ensanglantés après des heures de torture. L'ancien chef de cette prison, Duch, à été condamné en 2013 à la prison à vie.








Nous traversons les couloirs de cet ancien lycée français, découvrant avec effroi les cellules minuscules ou étaient enfermés les prisonniers.






Le musée de Choeung Ek situé à 15km à l'extérieur de Phnom Penh était le lieu d’exécution de tous les traitres au régime du Kampuchéa démocratique, 20 000 personnes y périrent. Les prisonniers de la prison S21 y étaient envoyés, pour tous ce fut leur dernier voyage. Appelé "les champs de la mort", il s'agissait d'un terrain avec d'immense charniers ou les cadavres s'empilaient. Le sommet de l'horreur. Malgré que la visite soit difficile, elle est très bien faite. Chaque visiteur a un audioguide dans sa langue avec des explications très précises sur le déroulement des exécutions. Il y avait au cambodge plus de 300 champs de la mort, Choeng Ek est l'un d'entre eux.

Au milieu du musée, ce bâtiment appelé stupa contient les ossements des victimes retrouvés dans les charniers. Encore aujourd'hui le passé fait surface à la saison des pluies, des os sortent de terre dans les fosses et continuent d'être ramassés. Sinistre rappel de ces terribles années, qui nous disent la souffrance qui se cachent derrière l'éternel sourire des Cambodgiens.
On sent très bien que cette histoire n'est pas terminée, c'est un sujet qui reste tabou pour les cambodgiens, surtout qu'encore aujourd'hui d'anciens khmers rouges font partis du gouvernement, et des procès sont toujours en cours.

4 commentaires:

  1. Le pays du sourire!!!
    Comment allez vous en sortir si vous ne passez plus par le pays voisin où certains ne rigolent pas trop non plus quand il s'agit de démocratie ?
    Bêtement, ici, nous allons voter pour que les cons n'arrivent pas premier, en France, aux élections européennes.
    Plus belle la vie?
    Daniel

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  2. oui c'est ça... FN premier devant tous les autres partis, hélo trop bien que tu aies pensé à la procu!!
    Merci pour cette petite visite du musée et cette leçon d'histoire!!!
    bisous bisous!!


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  3. Bon vote on pense a la France ça fait peur !! Nous sommes bien arrivées a Bangkok, la ville est calme 22h au lit. On cherche un vol d'avion pour l’Indonésie. Bisou et merci pour les commentaires.

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  4. quelle horreur ... C'est gloaque les cranes entreposés...
    Angèle

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