mardi 28 janvier 2014

Hoi An

 Hoi an on savait avant d'y aller que c'était très touristique... et bien en dépit des touristes qui sont nombreux, on a beaucoup aimé les ruelles, c'est coloré et certaines parties de la ville sont uniquement pour les piétons ce qui permet d'être un peu au calme.



 Ils sont beaux les chiens vietnamiens hein?!




On a fait une super rencontre avec un français, Adrien, qui voyage en moto. On l'a croisé une première fois sur une route paumée près de Kon Tum, puis ensuite dans un café à Hoi An.

On a ensuite "squatté" ensemble les 3 jours suivant.

Le têt (nouvel an vietnamien) approche et partout dans la rue il y a des fleurs à vendre.... et aussi beaucoup de gens qui picolent!!

 En se baladant nous sommes tombés sur un groupe de femmes en train de festoyer et picoler, ce qui est  rare ici, depuis le début ce ne sont que les hommes que nous voyons boire. On a à peine eu le temps de s'approcher, elles nous ont vite repérées, pris par le bras et embarqués au milieu de la "piste" de danse. Et hop, c'est parti, une femme tout sourire se pointe devant nous avec sa bouteille d'alcool de riz suspect, et nous en sert quelques ptit coups...Hélo en est ressortie les yeux un peu plus fermés, nina encore malade de l'excursion dans la montagne lui a refilé tous les verres!


Le lendemain, en compagnie d'Adrien, on 'est fait une virée en moto pour aller visiter My Son, le plus important sites de vestiges cham hindouistes (on a appris qu'ils ne sont pas seulement musulmans) du vietnam, entouré de montagnes, il garde une certaine magie.
Le site a malheureusement été abîmé par les bombardements pendant la guerre, il en garde les traces.. dont ce trou béant à l'entrée...

On a quitté adrien qui continuait sa route vers le nord (Alleeeez !!) tandis que nous, nous retournions plus au sud à Quy Nhon pour retrouver la famille de hiyu avec tam et mathieu. On y est depuis 3 jours, et nous partons demain pour Hué.

vendredi 24 janvier 2014

Un autre Vietnam à Kon Tum


Kon Tum se situe dans les hauts plateaux du centre du Vietnam, de nombreuses ethnies montagnardes y vivent, parlant des dialectes différents. A la périphérie de la ville de Kon Tum, il y a plusieurs villages de l'ethnie Banhar.





Le premier jour on a (encore!) loué une moto, nous sommes montées en altitude, et il pleuvait un peu... on a trouvé des capes dans un boui boui, hélo est au top avec sa cape bleue!

Exploitation d’hévéas, l’arbre à caoutchouc. Le Vietnam compte parmi les plus gros producteurs mondiaux de caoutchouc. La sève de l’arbre (le latex) est la matière extraite, coulant le long du tronc et recueillie dans un bol à son pied.



Chaque entrée de village se présente comme la photo ci dessus. En arrière plan  la nha rong, sorte de maison communale ou les villageois se retrouvent pour les grandes occasions (mariages, cérémonies, fêtes..) ça nous a fait penser a Astérix et Obélix prenant un festin entre gaulois... On est rentrées dans deux villages, les gens étaient super accueillants, grands sourires, y'a même une famille qui est sortie de sa maison pour nous saluer.

Nous avons rencontré An, un guide qui connait bien les Banhar et organise des excursions dans des villages reculés dans les montagnes. Pour aller dans ces villages il nous a fallut une permission de la police, la situation entre le gouvernement et les montagnards est tendue. Les montagnards sont sous contrôle, et l'état vietnamien prend soin de se renseigner sur les étrangers qui veulent s'aventurer dans les montagnes,par peur d'espionnage. Ces dernières années, il y a eu plusieurs vagues de manifestations des montagnards qui réclament plus de droits, plus d'indépendance. Il y a une censure sur internet sur tout ce qui concerne les soulèvements des montagnards. 
Tous ces détails n'ont fait qu'attiser notre curiosité, on a choisit de partir 2 jours avec An dans les montagnes pour voir comment y vivent les gens.
La maison banhar est en bambou, sur pilotis pour se protéger des bêtes sauvages (sous la maison il y a les cochons, c'est sympa comme berceuse pour dormir! ) A l'intérieur, une seule pièce, dans un coin un petit carré de terre sur le quel ils font le feu pour cuisiner, s'éclairer, se réchauffer. Dans un autre coin, le couchage à même le sol, sur des nattes.

On a mangé comme des reines: du riz gluant aux cacahuètes, des feuilles sauvages sautées à l'ail, de la banane sauvage, une soupe à l'ananas, des aubergines grillées! un vrai festin, le tout ultra pimenté, c'est dur les premières bouchées puis on s'y fait. Ci dessus, on a fait un feu en pleine forêt pour prendre le déjeuner, un régal encore en pleine nature.
Ça parait fou, ces jarres sont dans la forêt depuis 200 ans, elles sont les vestiges d'un ancien village, les montagnards les laissent ou elles sont par respect pour l'esprit de leurs ancêtres. An nous a dit que des gens des villes viennent chercher des jarres dans la forêt pour les revendre cher comme antiquité, ou les mettre dans un musée, et ça ne plait pas du tout aux montagnards.

La ou nous avons dormi il y a plusieurs familles qui vivent dans différentes maisons sur pilotis. On s'est fait invitées maintes fois à partager l'alcool de manioc avec eux (ça nous a couté une bonne diarrhée au retour mais ces moments valait vraiment le coup de s'esquinter un peu l'estomac). Les banhar ne parlent pas le vietnamien, ou très peu, on a eu de la chance parce que An parle le banhar, c'est lui qui faisait le traducteur en anglais et français. (sur la vidéo "beu né" c'est merci en banhar)


Les enfants qu'on a vu ne vont pas à l'école, ils sont trop isolés sans doute,  pour eux c'est donc le travail des champs. Celui qu'on voit sur la photo porte la hotte montagnarde traditionnelle.
Grande nha rong, pour des grands festins.
Nous assistons a un sacrifice, l'homme fait griller les intestins du cochons et des pattes de .... chien! Il le fait parce qu'il veut couper un arbre, ce sacrifice est comme une offrande à la forêt... sauf qu'après ce sont des enfants que nous voyons déguster les pattes de chiens!
Un ruisseau a côté du village pour prendre sa douche, ou laver les casseroles.

Quelques portraits


L'homme ci dessus boit l'alcool de manioc dans une grande jarre. Le soir nous avons été convié à partager l'alcool avec eux, chacun son tour nous buvions... on est parties se coucher en titubant.
Ce que nous avons vécut pendant ces jours restera gravé dans notre mémoire. Nous avons reçu un accueil très chaleureux de ces gens si simples, qui vivent dans une pauvreté qu'on ne soupçonne pas au Vietnam, mais qui n'empiète par leur dignité, et leur fierté d'être montagnards. Il sont riches de traditions ancestrales, la forêt est leur milieu.. On espère que ces peuples traverseront le temps sans perdre leurs coutumes et leurs traditions.

vendredi 17 janvier 2014

Le long de la côte

La ligne de chemin de fer reliant Saigon à Hanoi (ou express de la réunification) est la plus longue du Vietnam, elle fut construite par les colons français en 1930 . Nous avons décidé de tester le train pour relier nha trang a dai lanh.
Nha trang, station balnéaire prisée des russes ou nous n'avons passé qu'une soirée, étape forcée. Nous sommes vite parties de cet endroit ultra touristique pour rejoindre dai lanh, petit village de pêcheurs entouré de belle plages.


"HARD SEAT" écrit sur notre billet: les sièges sont en bois, oui c'est dur

Petite vidéo du trajet en train, magnifique vue. Mais pour ce qui est du calme, c'est raté, le klaxon est régulier au Vietnam, que ce soit moto, voiture, camion et même le train. Ahhhhh stop le bruit!!


Vue de notre balcon


Arrivées a dai lanh, nous étions trop contentes de trouver un bled pas touristique, de trouver plus de bonnes et vraies rencontres avec les habitants.
Nous avons dégoté une chambre bon marché mais avec une vue superbe sur la mer et la vie des pêcheurs.

                                                      
Le 1er jour nous avons décidé de découvrir les environs a pied. Balade sur la plage et dans le village, avec des " hello, what you name ?"qui résonnaient de tous les cotés. Nous avons aussi marché le long de la route, ou le "hello" se transformait en gros coup de klaxon, juste pour nous saluer. Surtout les camionneurs. Décidément les camionneurs sont  les mêmes partout.
Dans ce petit bouiboui nous sommes allées manger et boire des bières a plusieurs reprises: l’accueil y était agréable. Nous avons été invitées a boire Q sec notre bière avec des vietnamiens complétement bourrés, qui ont mit 25min pour réussir a calculer le prix de nos deux assiettes et deux bières.Il est fréquent de voir des vietnamiens saouls en journée, le soir les villes s'éteignent vers 10h. A part a Saigon et surement a Hanoi, ou il y a une vie nocturne active! (la petite vidéo c'est après la bataille, les hommes sont partis, le "gérant" ferme la boutique en tanguant, il nous a mis de la musique pour finir nos bières, ambiance...)
Durant un tour a moto, le pneu a crevé, c'est courant ici a cause des routes pas toutes en bon état .  Pas de soucis on a vite été redirigées vers le mécano du coin.En attendant on nous sert le thé assises sur des petites chaises de dinette.

On continue notre route le long d'une baie de sable de 30km, toujours aux alentours de dai lanh. Coin superbe avec par moment la mer des deux cotés, et des routes casi désertes. Grande liberté dans un grand silence. Que c'est Bon!

Les rizières .



                 Nina prend la pose dans un petit bateau , que l'on voit de partout dans les villages de pêcheurs.
On a continué le long de la cote en petit bus, après 4h pour 100km on arrive a Quy nhon, ville de 200 000 habitants toujours en bord de mer. On s'est empressées de déguster une fondue de la mer, avec crevettes et poissons miam!

La bas nous avons fait une belle balade a vélo.
                                                          Pas de baignade mer agitée.


Tours cham de quy nhon.

Quy Nhon nous aura bien plu, et tant mieux puisque nous y retournerons le 25 janvier pour fêter le têt, le nouvel an vietnamien avec Hiyu et Tam.
Ces jours ci nous sommes à Kon Tum, dans les montagnes, nous partons demain découvrir des ethnies montagnardes. Grands bisouuuus