samedi 26 novembre 2011

Les cascades de las Latas et le pueblo de Misahualli

A mi parcours entre Tena et Misahualli, nous avons fait une halte aux cascades de Las Latas. Le chemin était un peu périlleux en raison des grosses pluies de la veille qui le rendait boueux et glissant, on a du par 4 fois traverser le fleuve.



Après cette ballade aventurière nous avons rejoint le village de Misahualli dans la belle et grosse voiture d'un couple de Quito qui nous a pris sur le bord de la route. 

A Misahualli il y a une particularité


Des singes capucins (qui ont l'âge mental d'un enfant de 4ans) vivent en liberté dans le village et ça donne lieu à des scènes très cocasses. Il faut imaginer qu'à la place des chiens ce sont les singes qui se baladent sur les trottoirs. Ici un singe sur le paillasson d'une pharmacie, là un autre étalé sur le banc de la place. Le seul hic, ce sont de vrais chapardeurs, un moment d'inattention et en voilà un qui bondit et s'empare d'un briquet, lunette de soleil ou appareil photo. Il vous font vraiment les poches! Nina fumait même une cigarette quand un singe a sauté, l'a attrapé et mis à sa bouche, n'a vraiment pas eu l'air d'aimer, s'est brûlé, puis mécontent à déchiqueté la clope en pleins de petits morceaux. Ensuite, Hélo s'est pris la tête avec un singe qui voulait voler  le sac, chacun tirant une lanière, Hélo fronçant les sourcils, le singe montrant des dents...la scène était tendue, jusqu'à ce que le singe ose même mordre le bras d'Hélo qui s'est violemment révoltée. Au bout d'un moment les hommes ont lancé quelques pierres sur le singe pour interrompre la scène.
Heureusement nous avons toujours le sac, mais ne serait-ce pas un coup monté du village de dresser les singes pour détrousser les touristes? Non plus sérieusement l'augmentation du tourisme joue un rôle sur l'agressivité des singes... on se demande  s'ils ne vont pas finir par prendre le contrôle de la ville... Prochainement une "planète des singes  2" 





vendredi 25 novembre 2011

Tena


Après les montagnes de la Sierra, le sable gris de la côte, nous voilà maintenant aux portes de l’Amazonie dans la ville de Tena. Celle ci est traversée par deux rivières, le rio Tena et le rio Pano qui tirent leurs noms d'une tragique histoire d'amour: désespéré de ne pouvoir vivre l'amour avec Tena, fille d'un puissant chef indigène, Pano se jette dans la rivière; Tena sa bien aimée le suivra elle aussi  dans ce triste sort. Les deux fleuves se croisent, la légende dit donc de Tena et Pano: "séparés dans la vie mais réunis dans dans la mort" voilà pour l'aparté culturel...


(Sur la photo ci dessus c'est la baignade du jour pour un tapir)
Nous avons pris une barque pour traverser le(s) fleuve(s) et visiter le parque amazonico qui s'étend sur 27 hectares ou l'on peux y admirer les plantes et les grands arbres avec parfois:


un singe sur le dos! à la grande joie d'Hélo.
Il y a dans ce parc quelques singes en liberté, un autre plus agressif en cage, des serpents, ou comme ci dessous un coati en liberté:


Pour la petite anecdote: de la bouche de plusieurs personnes nous avons appris que le fleuve avait débordé, inondant le parc en enlevant la vie de plusieurs espèces d'animaux. Bon, on a le choix sur la date de l’évènement selon l'interlocuteur, il y a 5 mois, 1an ou même 2 ans...



Depuis notre arrivée, on a découvert des papillons à l'allure presque humaine comme le premier, le second comme à Minca supporte on ne sait quel joueur de football, et le dernier à des couleurs vraiment extraordinaires.



mercredi 23 novembre 2011

De Canoa à Sua


Hélo à bord d'une chiva, moyen de transport que l'on a pris pour avancer sur la côte, avec aération naturelle intégrée : on en descend d'ailleurs les cheveux bien en bataille et des embruns marins dans la tête.


L'arrivée des pêcheurs sur la plage de Mompiche. On a beaucoup aimé la pointe de cette plage ou nous sommes allées de bon matin pour savourer notre solitude et tendre le hamac pour y bouquiner. A Mompiche comme a Canoa on a dormi sous la tente, la version la plus économique de logement. Il faut bien économiser dans des domaines pour se faire plaisir dans d'autres: on a dégusté à plusieurs reprises et dans des variantes différentes des crevettes (sauce coco, panées, au poivron...) et quel délice huuum!


A Sua, notre dernière étape sur la côte nous avons laissé la tente pour cette petite cabane! 
En nous baladant dans les rues nous avons assisté à une scène qui nous a un peu surprises: un gamin s'étant fait piqué par una raya (une raie qui pique) et qui semblait avoir bien mal, se faisait soigné par un homme à l'aide de la fumée de l'écorce de coco, de jus de citron et de sucre...tous ces détails nous les avons appris de la bouche du soigneur qui a vu que nous étions intriguées par ce qu'il faisait.





Dans plusieurs endroits nous avons vu ces maisons en bois sur pilotis, et à chaque fois le cadre nous transportait un peu en Afrique, d'autant que le nord de la côte est le seul endroit regroupant une communauté noire. On projetait d'ailleurs d'aller tout au nord, qui selon la bouche d'autres français est un autre Equateur et dépayse totalement (peuplé de Noirs, plus pauvre et sans touristes). On a pas le temps de tout faire sinon il nous faudrait un an dans chaque pays... on a donc pris la route pour Tena de l'autre côté à l'est du pays.


mercredi 16 novembre 2011

La côte de Montanita à Puerto Lopez

Nos retrouvailles avec la mer à Montanita, ce petit repère des  surfeurs et des touristes qui se résument à une ribambelle d’hôtels et de boites, et dont les nuits vibrent au son de la techno…une nuit fut pour nous suffisante pour rejoindre dès le lendemain Puerto Lopez. 


Bien plus grande et plus populaire Puerto Lopez nous a lentement séduites. Il faut dire qu’en découvrant la côte par Montanita nous étions bien déçues, avec en tête le souvenir magique de Cuba et de la côte colombienne.


Le soir de notre arrivée, nous sommes sorties boire une bière dans une gargotte, une des nombreuses cabanes qui bordent la plage, ou la musique de dub incorporation était à l’honneur…  Pieds dans le sable, bière à la main autour d’un feu, des rencontres puis un bain de minuit, conclusion : on a passé une chouette soirée.. 


Cette dernière nous a permis de connaitre Marco et son restaurant « le Blue Water Grill ». Les jours suivants nous étions dans son restaurant aux fourneaux avec lui, l’aidant pour la cuisson des frites, pour couper les légumes ou faire la vaisselle. Il nous a donné quartier libre rapidement et nous avons même fait des crêpes, pour nous d’abord et puis à la demande de Marco, nous les avons préparé pour les clients. 




Nous avons quitté Puerto Lopez pour Canoa avec le projet de revenir travailler mi-décembre au « Blue Water Grill » puisque c’est ce que nous a proposé Marco : c’est à ce moment que débute la saison haute et qu’il nécessite donc de plus d’aide.



Affaire à suivre....

vendredi 11 novembre 2011

Salinas de Guaranda


  En Equateur vraiment???? Claro qué si!

a 3600mètres d'altitude
Ah Salinas,  un régal pour nos papilles de jeunes françaises en carence de charcuterie et de fromage. Salinas est une exception: un petit village ou vivent paisiblement quelques 1200 habitants. Cette communauté est un modèle de développement rural, en effet diverses micro-entreprises y sont implantées: queseria (fromagerie), boucherie, chocolaterie, (et même une fabrique de ballon...).
Ce fut un réel coup de coeur, et pas seulement pour toutes ces merveilles culinaires, cette bourgade nous a aussi charmé par son ambiance tranquille et sereine, et le sentiment d'entraide commune qu'elle dégage. Nous y avons fait le plein de fromages, de nougat et de chocolat...et de saucisson!
Le volontariat est bienvenu à Salinas, alors peut être que nous y retournerons plus tard...





Au hasard d'une promenade nous avons été convié à une cérémonie:


Les mines de sel de Salinas qui expliquent son nom.


Le volley, qui se nomme ici ecuavolley est le sport national presque plus célèbre que le football, les règles diffèrent un peu de celles qu'on connait, le filet est placé bien plus haut (ce qui empêchent les équatoriens généralement petits de smacher) et la coutume est souvent de parier de l'argent lors d'un match. On a pas encore pu y participer, d'autant plus qu'il parait que les femmes ne seraient pas les bienvenues....


La Mama Negra


Nous l'attendions avec impatience cette fameuse fête de la Mama Negra. Etant déjà à Latacunga le jeudi soir, nous pouvions déjà sentir les préparatifs et l’excitation ambiante.
 Et puis le samedi, le jour phare des festivités, les rues étaient véritablement noires de monde. On est sorties un peu tardivement (vers midi) accompagnées des deux français Julien et Marie, on a tenté de fendre la foule pour voir le défilé. Nous sommes même allés sur les hauteurs de la ville pour essayer d'avoir une meilleure vue...en vain, il y avait vraiment beaucoup de monde.


 Puis est venu le temps ou à force d'arpenter les rues, nous avions tous soif, nous avons donc été chercher une (puis plusieurs) bière pour nous désaltérer.



 Et soudain l'après midi est passée très vite, il était déjà 17h , la plupart des gens étaient tous saouls, les rues jonchées de verre en plastique et de cadavres de bouteille d'alcool...


 ... c'est à cet instant que nous nous sommes mêlés à un groupe d’Équatoriens qui dansaient dans la rue. L'ambiance décontractée et le rhum aidant, rapidement nous aussi nous nous sommes mis à danser. Marie qui est blonde était l'objet de toutes les attentions et se vit offrir plusieurs invitations. La suite de la fête est une succession de fous rires, de rencontres, et de gesticulations devant les voitures... jusqu'à ce que la pluie nous sépare.





Il en reste que la déception que nous avons ressenti de ne pas avoir vu le défilé a été compensée par cette folle soirée. AMEN

dimanche 6 novembre 2011

Boucle de Quilotoa

Merci à Cécile parce-que nous sommes rentrées vraiment heureuse de notre rando autour de la lagune, avec en tête des paysages de toute beauté  et le souvenir de belles rencontres.
A l’aide du petit dessin voici l’itinéraire que nous avons choisi :

 Mardi, le premier jour nous avons pris un bus de Latacunga à Chugchilàn ou nous avons passé la nuit sous la tente ; pour la première fois nous avons demandé pour la planter dans le jardin d’une famille, et ce fut une très belle surprise. Nous avons été très bien accueillies, et il se trouve qu’une américaine effectuant un volontariat dans le village, logeait chez eux. Nous avons sympathisé avec elle et partagé ensemble la cena (le diner).



 Le lendemain nous avons marché toute la journée pour atteindre Quilotoa. Sur le chemin nous sommes passées par le tout petit village de Gayambe San Pedro perdu au milieu des montagnes. Et perdues au milieu des montagnes nous avons assisté à un match de foot féminin très drôle. C’était le 1er novembre, « el dia de los difuntos » (le jour des morts) et c’était amusant de constater que les équatoriens avaient pris possession du cimetière en s’y installant pour manger et boire autour (et sur) les tombes…la proximité qu’ils ont avec leurs morts est bien différente de chez nous.









 Peu avant d’arriver nous avons découvert la lagune entre les nuages, c’était déjà magnifique. Nous sommes arrivées à Quilotoa à la nuit, fatiguées et contentes de dormir dans un lit après une douche chaude. Le tourisme communautaire est bien développé, nous avons donc dormi dans une auberge tenu par des « indigenas », et même si nous n’avons pas autant échangé avec eux qu’on l’espérait, c’était une ambiance sympa… Au petit matin, sous le soleil nous avons découvert toute la beauté de la lagune, puis nous sommes reparties caminando (en marchant eh oui toujours) vers Zimbahua. Nous avions l’intention de dormir à Tigua le soir, pour pouvoir rentrer le vendredi matin vers Latacunga. Sur les sentiers nous avons rencontré beaucoup de gens qui nous demandait « mais pourquoi vous ne prenez pas une voiture ?! » et nous invariablement de leur répondre « on préfère marcher »…On aura aussi croisé beaucoup d’animaux, des moutons, des ânes, des chiens et des….lamas. Pour finir, nous sommes rentrées jeudi soir à Latacunga, en compagnie d’Aurélie une belge que nous avons croisé et recroiser durant ces trois jours de marche.